Regardez dynamique : l'interview de Wavelength

Fournisseurs de : Explosions de statique joyeuse et d'émerveillement enfantin
Fichier suivant : Early Flaming Lips, Médecine

Au programme : samedi 19 avril au Smiling Buddha pour le concert WL n° 595.

Ayez l'air dynamique sont « des garçons aux yeux des hommes et des hommes aux yeux des garçons ». Look Vibrant, c'est Boys II Men, mais au bout du chemin, il y a un ampli cassé et des tonnes de bonbons. Look Vibrant, c'est aussi Justin Lazarus (chant, synthés, production) et Matthew Murphy (chant, guitare, production), avec l'aide des talentueux Eli Kaufman (batterie), Andrew Moore (guitare) et Alex Rand (basse). Dean Williams a eu une réunion d'idées avec les chefs Justin Lazarus et Michael Murphy, et il n'y a eu aucun survivant.

Vos chansons dégagent une joyeuse destructivité – elles sont bruyantes sans être agressives, plus bruyantes mais amicales, comme une explosion de confettis électrostatiques – que « célèbrent-elles »-elles, si tant est qu'elles le soient ? On dirait qu'il y a une véritable catharsis émotionnelle derrière elles.

Matthew Murphy : Les chansons, du moins celles de la première cassette, célébraient vraiment la création commune après une longue pause. On ne s'était pas vus depuis presque un an et, dès le premier jour de nos retrouvailles, on avait écrit « Plateau » après une jam session. Pour ce qui est de la catharsis, on essaie de mettre le plus possible de nous-mêmes, que ce soit des moments tristes, drôles ou autres, dans les chansons. C'est thérapeutique pour nous. Je pense que tout artiste ressent une certaine catharsis lorsqu'il crée.

Parlez-moi du nom — j’ai lu qu’il était inspiré d’une mauvaise prononciation de « Luke Vibert » — est-ce vrai ?

Justin Lazarus : Le nom est né en parcourant l'Europe avec des morceaux improvisés et des reprises. À Milan, on a fait une pause dans un magasin de disques impeccable et on s'est retrouvés entourés d'un chœur aérien de robots R&B. C'était génial. Le type à l'accueil avait un fort accent italien (évidemment), alors quand on lui a demandé qui jouait, il a répondu « Lucke Vibernt », ce que j'ai interprété comme « Look Vibrant ». Coup de chance, on est plutôt satisfaits du nom.

La production de vos morceaux est si frappante et unique qu'elle ressemble presque à un instrument supplémentaire. À quoi ressembleraient les chansons de Look Vibrant si elles étaient produites avec des méthodes plus traditionnelles ? Est-ce seulement envisageable ?

JL : Il se trouve que nous travaillons actuellement sur de nouveaux morceaux de Look Vibrant avec de vrais signaux, enregistrés avec de vrais micros (et non des ordinateurs portables), même si l'objectif est de conserver l'esthétique « agressive » de la production, en la retouchant légèrement. Nous composons également tous les morceaux avec des instruments acoustiques et les interprétons comme tels lorsque des concerts dans des cafés se présentent.

Votre musique ressemble à une joyeuse céréale sucrée avec un arc-en-ciel de guimauves. Votre musique ressemble à « Lucky Charms ». Ce n'est pas vraiment une question, mais n'hésitez pas à commenter.

MM : Être comparé à Lucky Charms est pour nous le plus beau compliment. Nous adorons Lucky Charms.

Ça doit être dur d'être camarades de groupe et colocataires. J'avais un colocataire qui mangeait mon fromage tout le temps. J'achetais du fromage de qualité, c'était agaçant. Ma question est la suivante : lequel de vous deux mange le fromage de l'autre ?

MM : La cohabitation est une chance inouïe pour écrire des chansons, car si l’un de nous a une idée, il y a de fortes chances que l’autre soit là pour donner son avis et l’aider à la concrétiser. Justin a rêvé du refrain de « Sweater in the Lake », s’est réveillé le lendemain matin en le chantant et nous avons commencé à travailler les voyelles.

JL : Je crois que nous sommes tous les deux connus pour manger le fromage de l’autre.

Que faites-vous lorsque vous en avez assez de vous voir l'un l'autre ?

MM : On n'a que le mal d'amour.

Qui gagnerait un concours de pompes entre vous deux ?

JL : On avait tous les deux du mal. Les trois membres de notre groupe nous emmenaient à l'école.

Et entre nous trois ?

MM : Toi. Je suis plutôt petite et faible. Justin est trop gentil, alors il te laisserait gagner.

Merci de m'avoir éclairé sur ce point. Montréal et Toronto : comparez et contrastez. Existe-t-il un bœuf côtier façon années 90 entre Hogtown et… Cochonville ?

JL : On a tous les deux grandi à Toronto, donc c'est devenu un peu fade. Il a fallu beaucoup de ruses pour obtenir des concerts quand on était mineurs, et les salles étaient toujours vides parce que nos amis n'avaient pas le droit d'y entrer. Je suis sûr que ce serait différent si on y vivait maintenant. Montréal est fantastique, parce que c'est assez petit pour que la plupart des groupes se connaissent et se respectent, mais assez actif pour avoir l'impression d'avancer. Ceci dit, on a tendance à se convaincre qu'on est en plein essor dans une scène aussi soudée, alors qu'en réalité, on est juste dans une ville d'art où tout le monde va voir des concerts.

Vous êtes témoin d'un pilote de BMX exécutant un 180° impeccable. Vous vous exclamez l'un à l'autre...

JL :« Je parie qu'il ne peut pas faire un Bunny Bounce... » (*Matt et Justin font un Bunny Bounce en BMX sur table*)

À quand une nouvelle sortie de Look Vibrant, ou même un album complet ? J'ai épuisé les pixels de vos quatre chansons à force de les écouter trop souvent.

On travaille actuellement sur de nouveaux morceaux. On prévoit de sortir deux nouveaux morceaux ou un EP d'ici la mi-mai et un album complet d'ici la fin de l'automne. Espérons qu'on ne va pas trop vite en besogne ; on a tendance à être obsédés par les chansons.

Look Vibrant jouera au Smiling Buddha Cafe le 19 avril aux côtés de Connoisseurs of Porn, Cellphone et Mystics. Si vous les défiez à un concours de pompes, il y a de fortes chances qu'ils vous laissent gagner.