Le Seigneur Tout-Puissant : L'interview de Wavelength

Fournisseurs de : Un rock garage grinçant et rythmé par la guitare, capable de réveiller les émotions non traitées d'anciennes relations ratées. Une véritable thérapie par le rock.
Fichier à côté de : Les Oryctéropes, trottoirs roulants

Fraîches comme l'éclair, mais loin d'être étrangères à la scène musicale canadienne, les Lord Almightys font leurs débuts ce soir au Handlebar avec Wavelength. Leur musique est équilibrée et savoureuse, et grâce à l'expérience de leurs membres, leur spectacle est destiné à vous conquérir. Carla Gillis (Plumtree, Sister), auteure musicale et musicienne de longue date, nous parle du projet. Heureusement, il semble que les Lord Almightys proposeront bientôt des merveilles sonores, mais pour l'instant, écoutez-les en concert. Amen.

Le Seigneur Tout-Puissant des ténèbres ou de la lumière ?

Un peu des deux, je dirais. Impossible d'apprécier l'un sans l'autre, comme me l'a d'ailleurs dit King Diamond l'autre jour, lorsque j'ai eu l'occasion exceptionnelle de l'interviewer.

Je sais que tu viens de la côte Est depuis ton passage à Plumtree, mais d'où viennent les autres membres du groupe ? Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Nous sommes trois d'Halifax : Myles, Gerry et moi. En fait, Myles vient de la côte Est et Gerry de Cole Harbour. Lors des répétitions, on peut laisser libre cours à notre accent des Maritimes et faire des références à des groupes, des gens et des lieux méconnus de la Nouvelle-Écosse. Un jour, on a chanté « Song for the Mira » ensemble. Peut-être avons-nous le mal du pays. Gerry et moi nous sommes rencontrés lors de concerts punk tous publics dans les années 90. Je n'ai rencontré Myles qu'à Toronto. J'étais fan de son excellent groupe Cauldron, puis un ami commun nous a présentés lors d'un concert de Crosss au Boat l'année dernière. Steve, notre batteur, est originaire de la vallée de l'Outaouais. Je l'ai rencontré pour la première fois lors d'une répétition il y a quelques mois. Ils sont tous géniaux.

Carla, tu as vécu à Halifax, Toronto et Vancouver. Selon toi, quelle ville est la plus athée ?

Vancouver est plutôt tranquille, et Halifax est plutôt pieuse, si l'on en croit ma famille, donc probablement Toronto. Ça peut devenir assez débridé ici.

Avez-vous prévu d'enregistrer ? Quand vos disciples pourront-ils entendre le groupe en dehors des concerts ?

On vient d'enregistrer quelques démos avec le quatre pistes de Myles. Il est en train de les mixer. On prévoit un enregistrement plus professionnel fin octobre, si notre ingénieur/producteur préféré est disponible. Ça devrait être prêt bientôt.

Myles joue dans Cauldron et toi dans Plumtree. Comment vous êtes-vous rencontrés, vu que vos parcours musicaux semblent très différents ? Un rockeur indépendant aux cheveux courts et un métalleux aux cheveux longs ! Comment cela s'est-il produit ?

J'étais un métalleux avant même la naissance de Myles !

J'ai vu sur votre page Twitter que vous célébrez avec enthousiasme Phil Collins vendredi. Le nom de Phil Collins évoque instantanément le discours de Patrick Bateman American Psycho. Qu’évoque Phil Collins pour vous et êtes-vous d’accord avec l’évaluation de Bateman selon laquelle il était meilleur dans Genesis qu’en tant qu’artiste solo ?

Les Vendredis Phil Collins, c'est quelque chose que je fais avec mes compatriotes haligoniens Matt Reid et Lyle Peterson. Ça a un peu dérapé ces derniers temps : Matt et Lyle rivalisent de photos et de légendes de Phil Collins, le dur à cuire, et je choisis la plus drôle. Quelques autres farceurs se sont joints à moi, et c'est vraiment amusant. Je perds beaucoup d'abonnés chaque vendredi, par contre. Pour moi, Phil Collins évoque la collection de disques de ma sœur aînée et les virées en famille au Cap-Breton pendant mon enfance. J'écoute ses premiers albums solo environ une fois par semaine. C'est un parolier formidable, capable de dire des choses touchantes, simples et directes. Et il a une sensibilité mélodique ! J'aime aussi Genesis, mais je trouve que Phil en solo est top. Par contre, parfois, je pense que c'est un solo.
La chanson de Phil est en fait une chanson de Genesis, comme « Invisible Touch ».

Si Le Seigneur Tout-Puissant inspirait un roman graphique, de quoi parlerait-il ?

Un musicien de rock indépendant paresseux qui doit combattre ses sept ex maléfiques afin de gagner l'amour d'une fille.

—Entretien par Amanda Galusha