Freelove Fenner : l'interview de Wavelength

Fournisseurs de : Des éclats de pop méticuleusement construits et succinctement emballés avec un arrière-goût psychédélique pétillant
File Next To: Cartes postales, diffusion,Une cloche est une coupe-ère Wire
Jouant: WL 613 – Festival de l'Arboretum:Ought, Fresh Snow, Freelove Fenner et Blue Angel @ House of Targ (Ottawa)

Imaginez un rêve où vous trouvez un exemplaire du livre de Thurson Moore.Cœurs psychiques où toutes les chansons étaient des reprises nerveuses de Steely Dan. Ou, ou… une version straight edge de pépites« Une brume psychédélique, où toutes les chansons vous désorientent pendant deux minutes chrono, puis… s'arrêtent. » Les Montréalais Freelove Fenner tracent leur propre chemin avec un son qui n'est pas si facile à cerner : des chansons rapides qui regorgent d'idées et qui ne sont jamais arides et sans air ni surchargées. Joe Strutt a discuté en ligne avec le groupe pour savoir comment trouver leur propre son et l'emmener sur la route. Peter Woodford et Caitlin Loney ont répondu collectivement : « De toute façon, nous finissons toujours les phrases de l'autre. »

J'ai été intrigué d'apprendre que vous opérez un studio d'enregistrement, alors prenons cela comme point de départ. Le fait d'avoir facilement accès au studio a-t-il contribué à peaufiner le son du groupe, ou était-ce plutôt l'inverse : vous aviez un son précis en tête et souhaitiez un espace à l'abri des influences extérieures pour le réaliser ?

Nous l'avons conçu en pensant au milieu et à la fin des années 1960, une époque où chaque studio avait son propre son, légèrement différent, et utilisait généralement beaucoup d'équipements sur mesure. Nous n'avions pas de son précis en tête, c'était plutôt un processus. Nous n'aimions pas utiliser d'ordinateurs pour la musique. Avec le matériel et les magnétophones, il n'y a ni rappel ni annulation, et l'espace pour les prises (nous en conservons rarement plusieurs) et les pistes est limité. Il faut être plus décisif. Nous sommes convaincus que l'on obtient des résultats différents en travaillant de cette façon. Quant à savoir si ces résultats sont meilleurs ou non, c'est une autre question.

Le lien étroit avec un studio intrigue également, car Freelove Fenner a une certaine bien conçu Un son clair, net et épuré. Quels choix, esthétiques ou techniques, y ont contribué ?

Tout d'abord, merci. Sur le plan technique, nous sommes fiers de maintenir nos magnétophones bien calibrés. Il est facile de se tromper si les machines sont mal alignées. Nous enregistrons la plupart de nos chansons sur un magnétophone 8 pistes d'un pouce. Comme je l'ai déjà dit, cela nous oblige à prendre des décisions au fur et à mesure : on ne peut pas se contenter de toutes les idées fantaisistes et mal ficelées. On n'arrive pas à faire quoi que ce soit sans respecter certaines limites.

Spoon est probablement le plus grand groupe du moment avec une réputation pour ce genre de style sans fioritures/sec, mais plus près de chez moi, puis-je me permettre de supposer que les Postcards ont pu avoir une certaine influence sur vous ?

Il y a des années, je me souviens avoir lu quelque chose de Britt Daniel sur la nécessité d'éliminer les « éléments fades », comme une guitare rythmique irréfléchie ou « attendue ». Cela m'a semblé vrai. Cela m'a rappelé l'une des règles d'écriture d'Orwell : « N'utilisez jamais une métaphore, une comparaison ou une autre figure de style que vous avez l'habitude de voir dans les textes. » Vous parlez de Cartes postales De Montréal ? On adorait ce groupe. On les adore toujours dans leur version actuelle, plus électronique.Chevalier Avant Garde.

En sortant du studio, comment faites-vous pour préserver ce son ? Quand je vous ai vu jouer, vous n'enjoliviez pas les chansons avec de longs solos ou quoi que ce soit du genre.

Il y a clairement beaucoup de choses qu'on ne peut pas recréer en live : guitare à l'envers, boucles de bande, orgue à transistors. On envisage de jouer sur un magnétophone portable pour quelques morceaux où on a du mal à faire fonctionner un arrangement guitare/basse/batterie. Pour certains morceaux, on veut que la version live soit plus libre que l'arrangement enregistré et on espère laisser les choses évoluer subtilement par l'expérimentation. On ne veut pas vraiment étirer le temps ni improviser (j'ai peur que plus une improvisation est amusante pour les musiciens, plus elle est fastidieuse pour les auditeurs). On considère le live comme un travail en cours, on essaie encore de peaufiner certains détails.

Et en parlant de concerts, vous venez de passer du temps sur la route. Comment s'est passée votre tournée ?SappyFest? D’autres points forts ?

Sappy a été un moment fort. C'était quand même plutôt sympa. On aurait tous aimé qu'il y ait un concurrent sérieux à Tim Hortons sur les autoroutes canadiennes. Tant de bagels au fromage frais et à la tomate…

Cette exposition à l'Arboretum n'est que la deuxième de Wavelength à Ottawa. Avez-vous prévu de faire un tour dans la capitale pendant votre séjour ?

On apprécie beaucoup le Shawarma Palace sur la rue Rideau. Je crois que c'est aussi le dernier spectacle à Ottawa de la co-présentatrice Debaser (alias Rachel ou Rocky LaLune). Elle a organisé un spectacle vraiment sympa pour nous et le groupe torontois Gay dans une ancienne prison en mars dernier.

Et pour conclure, quelles sont les autres choses qui se passent à Montréal et que nous devrions savoir ?

Nos amis Agonie pure devrait sortir un disque incroyable très bientôt. Brave Radar a récemment sorti une cassette intitulée Centre de messages qui n'a pas quitté notre magnétophone. Nous attendons également avec impatience le nouvel album de TOPS.

Merci pour votre temps!

Merci, Joe !

Photo de Tessa Smith