Daniel Isaiah : L'interview de Wavelength

Fournisseur de : Des vérités honnêtes dans une introspection tranquille
Fichier à côté de : Jeremy Fisher, Dan Mangan, l'homme le plus grand du monde
Jouant: Vendredi (24 avril) @ Monarch Tavern, 12 Clinton St.

Il y a quelque chose de merveilleux dans le voyage qu'on entreprend aux côtés des musiciens. Ils partagent leurs expériences et les leçons qu'ils ont apprises sans rien demander en retour. On a le choix d'accepter ou de rejeter. C'est une position puissante pour l'auditeur, mais écouter le Montréalais Daniel Isaiah, c'est une responsabilité très fragile. On a presque l'impression d'être seuls tous les deux dans une pièce pendant qu'il chante. Il partage ce qu'il sait tandis que les paroles nous traversent l'esprit comme des pierres. Principalement influencée par le folk, sa musique est terre-à-terre et sans ego.

Daniel Isaiah a récemment sorti son deuxième album,Entrer dans Partir. C'est une belle écoute, avec un bel équilibre entre légèreté et introspection feutrée. Le premier morceau de l'album, « Heaven is on Fire », est un morceau funk entraînant et entraînant que je n'arrivais pas à sortir de ma tête. L'album a été enregistré principalement en live, en quelques courtes sessions, ce qui ajoute beaucoup de fluidité.

Entrer dans Partir L'enregistrement a été effectué en un temps record – deux sessions de trois jours, n'est-ce pas ? Quel impact cela a-t-il eu sur l'ambiance générale de l'album, selon vous ?

Nous avons enregistré la batterie, la basse, les guitares et le piano en deux sessions, mais il y a eu beaucoup de surimpressions par la suite. Mais comme les mêmes musiciens jouent sur tous les morceaux et qu'une grande partie a été enregistrée en live, l'album est cohérent.

Vous avez composé une grande partie de cet album au piano plutôt qu'à la guitare. Qu'est-ce qui vous a inspiré ce changement ?

Quand on joue longtemps d'un instrument – comme moi avec la guitare – on prend des habitudes. On a tendance à se poser les doigts sur les mêmes accords. En passant au piano, j'ai pu briser certaines de mes habitudes. Je ne pense pas que j'aurais trouvé la progression d'accords d'« Information Blues » à la guitare, par exemple.

Durant tout le temps que vous avez passé à l’étranger, y a-t-il eu des villes qui ont eu une grande influence sur vous musicalement ?

Mes influences musicales sont principalement américaines. Je parle bien des États-Unis. La diversité des styles musicaux qui y ont émergé au cours des 100 dernières années est incroyable. On pourrait passer des vies entières à essayer de tout assimiler.

J'ai l'impression qu'il y a une qualité particulière dans la musique des Montréalais. C'est une sorte d'honnêteté désinvolte. Comment pensez-vous que le fait d'être Montréalais influence votre musique ?

Je ne sais pas. Mais Montréal regorge de musiciens. J'en connais au moins 50 qui vivent à six ou sept pâtés de maisons de chez moi. Je les écoute depuis des années, je vais à leurs concerts, je les regarde jouer, je leur pose des questions et je collabore avec eux. Ils m'ont influencé de multiples façons.

Avez-vous trouvé que l’écriture de cet album était un processus fluide ?

En gros. « Tug of War » a été un vrai casse-tête, par contre. Pas la chanson, mais l'enregistrement. On a enregistré plusieurs versions avant d'arriver à celle qui figure sur l'album. Il y avait aussi quelques chansons potentiellement intéressantes que je n'arrivais pas à terminer.

Que faites-vous lorsque vous êtes bloqué dans votre écriture ? Comment surmontez-vous ce blocage ?

Je fais une pause et j'y reviens plus tard. Généralement, une voie s'ouvre. Ou alors, non, et je dois lâcher prise et passer à autre chose.

Quelle est ta chanson préférée sur Entrer dans Partir, et pourquoi ?

J'aime beaucoup « Tug of War ». Difficile de dire pourquoi. On sait intuitivement quand quelque chose fonctionne.

Quelle musique vous a vraiment enthousiasmé ces derniers temps ?

L'hiver dernier, je me suis plongé dans les fugues pour orgue de Bach. Une musique exquise.

Puisque vous êtes de Montréal, je dois demander à un expert : dans le monde de la viande fumée, Schwartz est-il toujours le meilleur ?

Eh bien, tout le monde passe au falafel.

— Entretien par Raina Hersh