2019 est une année innocente à ses débuts — alors que nous nous apprêtons à conclure notre deuxième décennie, nous ignorons encore que ce sera notre dernière année « normale » pour un certain temps. Le 19e Wavelength Winter Festival (WL 770-773, du 15 au 17 février) poursuit sur la lancée du confort, avec d'imposants palmiers majestueux qui remplissent le Garrison, transformant le club rock en une véritable serre thérapeutique. Et Wavelength revient au Monarch pour un spectacle tous publics le dimanche après-midi. La programmation est co-organisée par Emmalia Bortolon-Vettor du groupe Bonnie Trash, apportant un regard neuf sur la scène DIY canadienne. Parmi les artistes, on retrouve l'auteure-compositrice-interprète inuite Elisapie, l'artiste néo-soul haïtiano-canadienne Mélissa Laveaux, le groupe autochtone de shoegaze nêhiyawak, le groupe drone-pop montréalais Anemone et le duo torontois rêveur Isla Den, qui crée également une installation audiovisuelle analogique interactive.
En août, notre festival d'été débarque dans un nouveau lieu, le Stackt Market, et porte un nouveau nom : le Wavelength Summer Music & Arts Festival. (Une refonte qui ne dure qu'un an.) Avec des concerts à l'intérieur et des activités artistiques à l'extérieur, c'est un agréable retour en ville aux débuts de ALL CAPS! sur l'île. Le festival marque également le début d'une année de présence du commissaire invité Ian Steaman, blogueur hip-hop et vétéran de l'industrie musicale. Une programmation diversifiée est également au programme : du rap canadien comme Cadence Weapon, Hua Li et Sydanie ; les avant-rockers Fet.Nat, Anthems of the Void et les New-Yorkais Yonatan Gat & the Eastern Medicine Singers ; les fêtards tchado-canadiens Afrotronix ; et le glam-popster vancouvérois Art d'Ecco. Parmi les installations interactives, on compte des marbrures de peinture activées par le son, une immense fresque murale à numéros, un robot-cadeau appelé Trinketron et un jeu inspiré des fêtes foraines appelé Super Pump! et un « Piano des profondeurs » toujours présent chez Stackt. Au cœur du centre-ville commerçant de Toronto, ce week-end est propice à un merveilleux retour à l'innocence.
Spectacles mémorables :
- Deux soirées dans l'un de nos lieux alternatifs préférés de tous les temps : le magnifique studio de design de meubles et de menuiserie Brothers Dressler sur Sterling Road, allant de l'électro-pop au hip-hop en passant par le folk indie avec I Am Robot and Proud, Thanya Iyer et World News (WL 775, 13 avril) et Munya, DijahSB et Tara Kannangara (WL 786, 9 novembre)
- Une performance d'adieu des artistes de longue date de WL, Most People (WL 777, 14 juin @ le Baby G)
- « Solstizio », une soirée de musique et d'art italo-canadiens avec Sandro Perri, Versa et le Gordon Grdina Quartet (WL 778, 21 juin à 918 Bathurst)
- Une collaboration avec Boiled Records pour un double programme musical mondial avec les rockers blues du désert nigériens Tal National et la chanteuse néo-bossa nova brésilienne Sessa aux côtés des Cots de Guelph (WL 780, 8 juillet @ le Baby G)
- « Le nouveau son du hip-hop torontois » avec Swagger Rite, LolaBunz et 730Rarri (WL 785, 18 oct. à BSMT 254)