Rosina Kazi et Nicholas Murray forment LAL. Ce duo bengali-bajan, originaire de Toronto, anime la scène musicale underground canadienne depuis des décennies. Après avoir débuté séparément dans le hip-hop et le spoken word, ils se sont associés pour la musique et la vie, unis par un idéal commun : créer une musique électronique qui place la communauté au cœur de leurs préoccupations.
S'inspirant des racines transcendantes et transgressives de la house, LAL utilise chaque album comme une occasion d'explorer toujours plus loin l'avenir. Avec tant d'avenirs qui nous attendent, nous avons la chance d'avoir leur musique comme guide. Les mélodies fragiles et les basses lancinantes résonnent, tel un pont de corde et de planches au-dessus d'un gouffre dangereux. Nous pourrions choisir de plonger dans la gueule béante et d'accepter ce qui se présente ; nous pourrions plutôt avancer d'un pas hésitant et hésitant vers la sécurité de l'autre côté. Non pas le bonheur mort de la certitude et de la sécurité, mais plutôt le réconfort d'un avenir construit par la vulnérabilité, la pensée magique, la générosité et la plus tendre des rages.
Impatients de connaître le paradis, LAL travaille sans relâche pour faire de cet avenir une réalité, ici et maintenant. Il y a dix ans, ils ont lancé le centre communautaire et lieu de spectacle Unit 2, un espace où les artistes et les communautés marginalisées peuvent se construire et tisser des liens au-delà des barrières sociales. Les récentes créations théâtrales de LAL, Noor et Out The Window, rapprochent leur vision d'un univers d'art total critique. Murray et Kazi sont régulièrement sollicités pour des conférences publiques, afin de partager leurs réflexions sur la musique, les arts et la justice sociale. LAL est la réponse à une question que nous sommes enfin prêts à poser.