Les îles Gulf du Nord-Ouest Pacifique sont une énigme. Elles surgissent des eaux vives de l'océan Pacifique et, tout comme Vancouver et Seattle, situées à l'intersection d'opulences naturelles et artificielles, elles abritent une multitude de personnes dans leurs gratte-ciel luxuriants et feutrés en cèdre rouge et sapin de Douglas. Art d'Ecco est l'une de ces multitudes : un mystique rock'n'roll sans complexe et inclusif, portant perruque et rouge à lèvres.
Le nouveau disque de d’Ecco, Trespasser, est un produit de ces îles, où il a écrit et préparé l’album dans un chalet de Colombie-Britannique. C’est dans ces bois, enveloppés de brouillard provenant de l’océan et entourés de cerfs, de lapins et d’un voisin reclus, qu’Art d’Ecco a trouvé non seulement la clarté du calme, mais aussi la solitude et l’isolement de celui-ci. Il a distillé tout cela dans un disque de mystère, de fluidité et de rythme glam-rock néon.
Son esthétique ne se limite pas aux guitares saturées, aux synthés analogiques italiens et à l'oreille de d'Ecco pour le mélodisme mélancolique. Il s'agit d'équilibrer la balance, d'encourager l'inclusion et l'amour, et de détrôner l'esthétique des mecs en jeans et t-shirts du rock alternatif.